Quel est l’état de l’infrastructure informatique en entreprise et quels enseignements pouvons-nous tirer du point de vue des professionnels informatiques responsables de sa gestion et de son exploitation ;? Quelles sont les principales raisons de l’externalisation des charges de travail dans ce milieu ;?
C’est pour tenter de répondre à ces questions, qu’INAP (une organisation qui propose de transformer les technologies liées à l’informatique à l’échelle mondiale de manière ciblée et axée sur les performances) a interrogé 500 professionnels IT ayant des responsabilités dans la sphère des centres de données, des serveurs et des infrastructures Cloud dans des entreprises basées aux États-Unis et au Canada. L'initiative d'INAP a débouché sur la publication d’un second rapport annuel sur l’état de la gestion de l’infrastructure IT. Dans son rapport, INAP précise notamment avoir examiné « ;plus en détail les causes du déclin des centres de données sur site ;» et souligné « ;les facteurs associés au succès des stratégies d’infrastructure à l’ère des technologies hybrides et du multiCloud ;».
La société a noté que parmi les entreprises disposant de centres de données sur site, 88 % prévoient de transférer au moins une partie de leur charge de travail vers le Cloud, l’hébergement géré ou la co-localisation au cours des trois prochaines années. En outre, 38 % des professionnels IT interrogés s’attendent à voir une réduction de leur charge de travail sur site d’ici 2022. Ces choix seraient motivés par une volonté d’augmenter la performance du réseau (42 %), l’évolutivité (41 %), la résilience / la disponibilité (41 %) et la sécurité (37 %).
D’autres résultats dans le rapport d’INAP indiquent qu’environ sept organisations sur dix alimentent déjà les charges de travail sur plus d’une plateforme. Parmi ceux qui s'adonnent déjà à cette pratique, seulement 32 % utilisent exclusivement un type d’environnement hébergé.
Lorsqu’il leur a été demandé d’attribuer une note à la stratégie d’infrastructure de leur organisation, la grande majorité des professionnels de la gestion de l’infrastructure IT a affirmé que celle de leur organisation mérite un score supérieur à la moyenne, alors qu’environ 18 % d’entre eux estiment que la leur mérite un C, voire moins.
Même si un sondé sur 4 attribue un A à sa la stratégie d’infrastructure de son organisation, éliminez les cadres supérieurs IT et ce nombre tombe à 1 sur 8. Les gestionnaires d’infrastructure autres que les cadres supérieurs sont également deux fois plus susceptibles d’attribuer un C à leur stratégie d’infrastructure.
Parmi les personnes qui n’ont pas attribué un A à leur stratégie d’infrastructure, 42 % estiment que c’est parce que leur infrastructure n’est pas entièrement optimisée pour leurs applications, 42 % affirment que c’est parce qu’ils passent trop de temps à manager et maintenir l’infrastructure. Deux tiers environ des professionnels IT estiment que leurs équipes IT internes et leurs ressources sont suffisantes pour mener à bien leur stratégie en matière d’infrastructure IT.
« ;Le rôle des professionnels IT change et, pour la deuxième année consécutive, ils font savoir qu’ils veulent diriger des initiatives de transformation numérique ;», a déclaré Jennifer Curry, vice-présidente des services Cloud mondiaux d’INAP. D’après elle, « ;les résultats montrent que les professionnels de l’informatique préfèrent de loin consacrer leur temps à l’évaluation de leurs systèmes pour l’externalisation (préparation au Cloud computing) ou à la conception d’environnements multiservices complexes plutôt qu’à l’exécution de tâches courantes qui peuvent facilement être externalisées, comme la surveillance de leur infrastructure. Ces activités auraient un impact commercial plus important et ajouteraient plus de valeur à leur organisation, de sorte que les responsables informatiques devraient s’en servir comme d’un signal d’alarme et trouver comment ajuster leurs stratégies en conséquence ;».
Les frustrations routinières et le rôle changeant des IT
Près de la moitié (48 %) des professionnels IT qui disent que le monitoring de l’infrastructure fait partie de leurs attributions au travail ont l’impression qu’ils y consacrent trop de temps, contre 42 % pour le cas de la maintenance du système d’exploitation, 40 % pour le cas de l’entretien du matériel et 39 % des professionnels pour le cas du design et de l’implémentation de nouvelles solutions.
Les dirigeants et professionnels IT sont frustrés et estiment de plus en plus que le temps consacré à l’entretien de routine les handicape (59 %) et 84 % sont persuadés qu’ils pourraient apporter plus à leur organisation s’ils passaient moins de temps sur des tâches de routine comme le monitoring et la maintenance des serveurs.
Que feraient les professionnels IT s’ils étaient déchargés de l’entretien de routine ;?
Pour la deuxième année consécutive, INAP a demandé aux répondants de répartir leur temps sur une période de trois ans d’activités et de dire à quoi ils consacreraient leur temps si 16 heures d’entretien de routine de l’infrastructure leur étaient rendues. En retour, 16 % ont indiqué qu’ils s’attèleraient à innover ou à développer de nouveaux produits ou applications, 15 % des sondés mettraient ce temps à contribution pour essayer de trouver un meilleur équilibre entre leur travail et leur vie privée.
Source : INAP (pdf)
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Le , par Christian Olivier
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