Le cloud est-il vert ? La réponse serait oui, si l'on veut se fier à un récent rapport d'IDC, cabinet international d'études sur le marché de la technologie. Dans l'étude en question, International Data Corporation (IDC) prédit que l'adoption continue du cloud computing pourrait empêcher l'émission de plus d'un milliard de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) de 2021 à 2024.
Avant d'aller plus en détail dans les conclusions de l'étude, précisons que ces prévisions se basent sur des données d'IDC relatives à la distribution des serveurs et l'utilisation des logiciels cloud et sur site. Le cabinet a également utilisé des informations tierces sur la consommation électrique des datacenters, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) par kilowattheure. Il a aussi exploité des données de comparaison des émissions des datacenters dédiés au cloud par rapport aux datacenters sur site.
Un facteur clé de réduction des émissions de CO2 associées au cloud computing provient d'une utilisation plus efficace des ressources de calcul. Parce qu'ils mutualisent les ressources, les datacenters dédiés au cloud peuvent gérer plus efficacement la consommation énergétique globale, optimiser le refroidissement, tirer parti des serveurs les plus écoénergétiques et augmenter les taux d'utilisation des serveurs.
L'ampleur de la réduction des émissions de CO2 varie en fonction de la quantité de dioxyde de carbone généré par kilowatt d'électricité, un indicateur qui lui-même varie considérablement d'une région à l'autre et d'un pays à l'autre. Ainsi, la plus grande opportunité d'élimination de CO2 en migrant vers les datacenters cloud se trouve dans les régions où les valeurs de CO2 émises par kilowattheure sont plus élevées. La région Asie/Pacifique, qui utilise le charbon pour une grande partie de sa production d'électricité, devrait donc représenter plus de la moitié des économies d'émissions de CO2 au cours des quatre prochaines années. Pendant ce temps, la région EMEA réalisera environ 10 % des économies, en grande partie grâce à son utilisation de sources d'énergie avec des émissions de CO2 plus faibles par kilowattheure.
Selon IDC, la réduction de la consommation d'énergie gaspillée jouera également un rôle essentiel. Les datacenters cloud le font déjà en optimisant l'environnement physique et en réduisant la quantité d'énergie utilisée pour le refroidissement de leur environnement. L'objectif d'un datacenter efficace est d'utiliser plus d'énergie pour faire fonctionner l'équipement informatique que pour refroidir l'environnement où réside l'équipement.
Une autre caractéristique du cloud computing qui peut être utilisée pour réduire les émissions de CO2 est la possibilité de déplacer les charges de travail vers n'importe quel endroit dans le monde. Avec le cloud, on peut déplacer des charges de travail pour permettre une plus grande utilisation des ressources renouvelables, telles que l'énergie éolienne ou solaire.
Selon les prévisions d'IDC, si le pourcentage de datacenters cloud verts reste là où il se trouve aujourd'hui, la migration vers le cloud seulement pourrait permettre de réduire 629 millions de tonnes de CO2 sur la période de quatre ans. Mais si tous les datacenters utilisés en 2024 étaient conçus de manière respectueuse de l'environnement, alors cela pourrait réduire de 1,6 milliard de tonnes les émissions de CO2. La prévision d'une réduction de plus d'un milliard de tonnes de dioxyde de carbone est basée sur l'hypothèse que 60 % des datacenters adopteront la technologie et les processus qui permettent d'avoir des datacenters plus verts et « plus intelligents » d'ici 2024.
En d'autres termes, le passage des datacenters à des sources d'énergie plus vertes peut également avoir un impact très important sur la réduction des émissions. Heureusement, les grands fournisseurs de services cloud tels que Google, Microsoft, Apple et Amazon sont en train de basculer totalement en grande partie l'alimentation de leurs datacenters et même leurs bureaux à l'énergie propre.
« L'idée de l'informatique verte existe maintenant depuis des années, mais l'impact direct que l'informatique à grande échelle peut avoir sur les émissions de CO2 est de plus en plus remarqué par les clients, les régulateurs et les investisseurs et commence à être pris en compte dans les décisions d'achat », a déclaré Cushing Anderson, vice-président en charge du programme IT Education chez IDC. Si certains pensent que la neutralité carbone sera atteinte par les compensations carbone, Cushing Anderson pense que la conception de datacenters pour être neutre en carbone dès le départ est un facteur plus déterminant.
Source : IDC
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Green IT : le Cloud est-il vert ? Une tentative de réponse
Green IT : le cloud est-il vert ? Selon IDC, il pourrait empêcher l'émission d'un milliard de tonnes de CO2 d'ici 2024,
Et même plus si son adoption continue
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Le , par Michael Guilloux
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