Les dépenses liées au cloud public, sont encore plus importantes dans les grandes entreprises. 37 % ont déclaré que leurs dépenses annuelles dépassaient 12 millions de dollars et 80 % ont déclaré que leurs dépenses en matière de cloud dépassent 1,2 million de dollars par an.
Dépenses des organisations en matière de cloud public
AWS, Azure et Google Cloud Platform sont les trois principaux fournisseurs de cloud public. Mais pour avoir une meilleure visibilité de leurs coûts, les entreprises misent sur le FinOps. Pour être compétitives, les organisations doivent faire en sorte que le cloud joue un rôle clé dans leur stratégie. « ;Le cloud aide les entreprises à évoluer, à être plus agiles, à augmenter leurs revenus et à atteindre leurs objectifs commerciaux ;», rappellent les auteurs du rapport de Flexera.
L'adoption du cloud était déjà en expansion depuis plusieurs années et a été accélérée par la pandémie. Les utilisateurs intensifs (qui exécutent actuellement plus de 25 % des charges de travail dans le cloud) sont 63 %, soit une augmentation par rapport à 59 % en 2021 et 53 % en 2020. De même, les personnes interrogées qui ont déclaré une utilisation légère ont diminué de 19 % à 14 %, ce qui implique que davantage d'organisations progressent dans leur parcours de cloud computing.
Rappelons que Le Cloud computing est une technologie basée sur la virtualisation des ressources. En partant de machines bien réelles et palpables, elle permet d’attribuer les ressources de manière plus flexible selon les besoins et de les rendre accessibles via Internet. Ainsi, les services seront accessibles dans le monde entier à condition d’avoir une connexion internet. Pour les utilisateurs, ces ressources ne se matérialisent pas directement, ce qui serait d’ailleurs à l’origine de l’appellation «Cloud».
Accessible sous de nombreuses formes dont les acronymes SaaS / PaaS ou encore IaaS, la virtualisation gagne du terrain chez les particuliers, mais aussi les entreprises. Ces dernières étaient pour beaucoup réticentes à porter leurs données dans le « cloud », principalement pour des raisons de sécurité. Cependant, les freins ont été peu à peu effacés et compensés par les très nombreux avantages que comporte le Cloud.
Aujourd’hui, la quasi-totalité des services ou applicatifs peuvent être déployés dans le Cloud, mais les différences entre les différents types de Cloud ne sont pas toujours claires pour tout le monde. En effet, qu’il soit public, privé ou hybride, tous les Clouds répondent à des besoins ou des problématiques différentes.
Il existe quatre principaux types de cloud computing : cloud public, cloud privé, cloud hybride et multicloud. Il existe aussi trois principaux types de services de cloud computing : IaaS (Infrastructure-as-a-Service), PaaS (Platform-as-a-Service) et SaaS (Software-as-a-Service).
Le choix d'un type de cloud ou de service cloud est décisif. Tous les clouds sont différents (même s'ils sont du même type) et chaque service cloud permet de résoudre un problème différent. Pour avoir un meilleur aperçu des avantages que votre entreprise pourra tirer des caractéristiques des différents types de cloud computing et de services cloud, il faut donc d'abord comprendre leurs points communs.
Tous les clouds extraient, regroupent et partagent des ressources de calcul évolutives sur un réseau. Ils s'utilisent également dans le cadre d'une stratégie de cloud computing qui consiste à exécuter des charges de travail dans ce système. Chaque cloud est créé à partir d'un ensemble unique de technologies, qui comprend presque toujours un système d'exploitation, un type de plateforme de gestion et des interfaces de programmation d'application (API). Il est aussi possible d'y ajouter des logiciels de virtualisation et d'automatisation afin de profiter de fonctionnalités supplémentaires ou d'améliorer l'efficacité. Voici, ci-dessous, quelques différences entre les différents clouds :
Avant, il était plutôt simple de faire la différence entre les divers environnements cloud (publics, privés, hybrides et multiclouds) en se référant à leur emplacement ou à leur propriétaire. Aujourd'hui, la situation est plus complexe. La comparaison des différences ci-dessous montre que la prudence est de mise.
Clouds publics
Les clouds publics sont généralement des environnements cloud créés à partir d'une infrastructure informatique qui n'appartient pas à l'utilisateur final. Alibaba Cloud, Microsoft Azure, Google Cloud, Amazon Web Services (AWS) et IBM Cloud sont les principaux fournisseurs de cloud public. Les clouds publics étaient habituellement exécutés hors site, mais les fournisseurs de cloud public proposent désormais des services cloud dans les datacenters de leurs clients, ce qui rend les notions d'emplacement et de propriété obsolètes.
Dépenses annuelles en matière de cloud public pour toutes les organisations
Tous les clouds deviennent des clouds publics lorsque les environnements sont partitionnés et redistribués entre plusieurs clients. Les structures payantes ne sont plus nécessairement caractéristiques des clouds publics puisque certains fournisseurs de cloud (tel que le Massachusetts Open Cloud) autorisent les clients à utiliser leurs clouds gratuitement. Les infrastructures informatiques de systèmes nus utilisées par les fournisseurs de cloud public peuvent également être dissociées et vendues sous forme d'IaaS ou développées au sein d'une plateforme vendue sous forme de PaaS.
Clouds privés
Les clouds privés sont généralement définis comme des environnements cloud spécifiques à un utilisateur final ou à un groupe, et sont habituellement exécutés derrière le pare-feu de l'utilisateur ou du groupe. Tous les clouds deviennent des clouds privés lorsque l'infrastructure informatique sous-jacente est spécifique à un client unique, avec un accès entièrement isolé.
Toutefois, les clouds privés ne reposent désormais plus forcément sur une infrastructure informatique sur site. Aujourd'hui, les entreprises créent des clouds privés dans des datacenters hors site et loués à des fournisseurs, ce qui rend les règles relatives à l'emplacement et à la propriété obsolètes. Cette tendance a fait naître différents sous-types de clouds privés, notamment :
Clouds privés gérés
Ce type de cloud est créé et utilisé par les clients, tandis qu'il est déployé, configuré et géré par un fournisseur tiers. Les clouds privés gérés permettent aux entreprises de fournir à leurs utilisateurs de meilleurs services et infrastructures de cloud privé, même lorsqu'elles ne disposent pas du personnel informatique qualifié et nécessaire.
Clouds dédiés
Il s'agit d'un cloud au sein d'un autre cloud. Vous pouvez déployer un cloud spécialisé dans un cloud public (notamment Red Hat OpenShift® Dedicated) ou dans un cloud privé. Par exemple, un service de comptabilité peut disposer de son propre cloud réservé au sein du cloud privé de l'entreprise.
Clouds hybrides
Un cloud hybride fonctionne comme un environnement informatique unique créé à partir de plusieurs environnements connectés via des réseaux locaux (LAN), des réseaux étendus (WAN), des réseaux privés virtuels (VPN) et/ou des API. Les caractéristiques des clouds hybrides sont complexes et les exigences associées peuvent varier selon l'utilisateur qui les définit. Par exemple, un cloud hybride peut inclure :
- au moins un cloud privé et au moins un cloud public ;
- au moins deux clouds privés ;
- au moins deux clouds publics ;
- an environnement nu ou virtuel connecté à au moins un cloud privé ou public.
Notons que que tout système informatique devient un cloud hybride dès lors que les applications peuvent être déplacées entre différents environnements séparés qui restent connectés. Certains de ces environnements doivent cependant être alimentés à partir de ressources informatiques consolidées et capables d'évoluer à la demande. En outre, tous ces environnements doivent être gérés comme un environnement unique, au moyen d'une plateforme de gestion et d'orchestration intégrée.
Multiclouds
Le multicloud est une approche du cloud qui s'appuie sur plusieurs services cloud et sur plusieurs fournisseurs de cloud, public ou privé. Tous les clouds hybrides sont des multiclouds, mais tous les multiclouds ne sont pas des clouds hybrides. Les multiclouds peuvent devenir des clouds hybrides lorsqu'une forme d'intégration ou d'orchestration permet de connecter plusieurs clouds.
Un environnement multicloud peut exister intentionnellement (pour un meilleur contrôle des données sensibles ou comme espace de stockage redondant pour améliorer la récupération après sinistre) ou par hasard (généralement le résultat du « shadow IT »). Dans les deux cas, les multiclouds sont de plus en plus couramment adoptés par les entreprises qui cherchent à améliorer la sécurité et les performances à l'aide d'une large gamme d'environnements.
Presque toutes les organisations ont eu recours au multi-cloud. Comme l'indique la figure 9, 89 % de la population statistique déclarent avoir une stratégie multi-cloud, soit une légère baisse par rapport aux 92 % de 2021.
Services cloud
Les services cloud peuvent prendre la forme d'une infrastructure, d'une plateforme ou d'un logiciel, hébergés par des fournisseurs tiers et mis à disposition des utilisateurs par Internet. Il existe trois principaux types de solutions « aaS » (as-a-Service) : IaaS, PaaS et SaaS. S'ils diffèrent par les services fournis, ces trois types de solutions permettent tous de faciliter le flux des données utilisateur par Internet entre les clients front-end et les systèmes du fournisseur de services cloud.
IaaS
Dans le modèle IaaS, c'est un fournisseur de service cloud qui gère pour vous toute l'infrastructure, à savoir les serveurs, le réseau, la virtualisation et le stockage des données, via une connexion Internet. L'utilisateur qui loue l'infrastructure peut y accéder au moyen d'une API ou d'un tableau de bord. L'utilisateur gère le système d'exploitation, les applications et les solutions de middleware, tandis que le fournisseur prend en charge le matériel, le réseau, les disques durs, le système de stockage et les serveurs. Le fournisseur est également responsable de la résolution des pannes et problèmes matériels ainsi que des réparations. Il s'agit du modèle de déploiement typique des fournisseurs de stockage dans le cloud.
PaaS
Avec le PaaS, le matériel et la plateforme logiciel-application sont fournis et gérés par un prestataire de services cloud externe. L'utilisateur doit se charger lui-même de la gestion de l'application exécutée sur la plateforme, ainsi que des données dont l'application dépend. D'abord destiné aux développeurs et aux programmeurs, le PaaS offre à l'utilisateur une plateforme cloud partagée pour le développement et la gestion d'applications (une composante essentielle du DevOps), sans avoir à créer ni entretenir l'infrastructure généralement associée au processus.
SaaS
Le SaaS est un service qui fournit aux utilisateurs une application logicielle gérée par le prestataire de services cloud. Les applications SaaS sont généralement des applications web ou mobiles auxquelles les utilisateurs peuvent accéder avec un navigateur web. Les mises à jour logicielles, les corrections de bogues et les autres tâches de maintenance logicielle sont prises en charge pour l'utilisateur, qui peut se connecter aux applications cloud via un tableau de bord ou une API. Avec le SaaS, il n'est plus nécessaire d'installer une application localement sur l'ordinateur de chaque utilisateur. Ainsi, vous pouvez améliorer les méthodes d'accès au logiciel pour tout un groupe ou une équipe.
Les PME gèrent des charges de travail moins nombreuses et plus petites. Il est donc logique que leurs factures de cloud computing soient également moins élevées. Selon Flexera, 22 % d’entre elles dépensent moins de 600 ;000 dollars par an, contre seulement 7 % des entreprises. Cependant, 53 % des PME dépensent plus de 1,2 million de dollars, contre 38 % l’année dernière. De façon globale, les entreprises exécutent 49 % de leur workloads et stockent 46 % des données dans un cloud public. Les entreprises interrogées prévoient même d’augmenter les charges de travail et les données dans le cloud public au cours des douze prochains mois, respectivement de 6 % et de 7 %.
Ces statistiques montrent une forte évolution des mentalités. Par le passé, certaines organisations hésitaient à mettre certains types de données dans les clouds publics. L’enquête de cette année a révélé que de nombreuses personnes interrogées reconsidèrent la question. 50 % des personnes interrogées ont déclaré qu’ils envisageraient de transférer au moins une partie de leurs données sensibles vers le cloud, ce qui reflète une confiance croissante dans les outils et processus de sécurité des fournisseurs.
Le rapport Flexera 2022 sur l'état du cloud a exploré la pensée de 753 décideurs et utilisateurs mondiaux du cloud à partir d'une enquête menée fin 2021. La population statistique a partagé sur leurs expériences et leurs idées sur le marché du cloud public, privé et multi-cloud. Pour rester compétitives dans ce monde numérique en pleine évolution, Flexera recommande aux entreprises de prendre des décisions stratégiques concernant leur migration vers le cloud, leur architecture cloud, l'utilisation des clouds publics, l'utilisation d'outils efficaces et la gestion des coûts du cloud.
Source : Flexera
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