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Les révisions de Microsoft concernant le cloud computing excluent Google, Amazon et Alibaba,
Elles limiteraient la concurrence en découragent les clients de changer de fournisseur

Le , par Bruno

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Microsoft a annoncé qu’elle mettra en œuvre le 1er octobre 2022 d'importantes mises à niveau de ses conditions d'externalisation et d'hébergement qui profiteront aux clients du monde entier. Ces changements ne seraient pas du goût de ces concurrents directs à savoir : Amazon, Google ou Alibaba. « Microsoft croit en la valeur de l'écosystème des partenaires, et en réponse aux commentaires des partenaires, le 1er octobre 2022, Microsoft mettra en œuvre des révisions et des mises à niveau majeures de ses conditions d'externalisation et d'hébergement qui profiteront aux partenaires et aux clients du monde entier », a déclaré Nicole Dezen, Directrice générale des partenaires et vice-présidente de l'entreprise, Global Partner Solutions, dans un billet de blog.

Rappelons que Microsoft a fait l'objet d’un grief antitrust en Europe concernant ses services de cloud computing. En début d'année, la société française OVHcloud a déposé une plainte selon laquelle Microsoft abuse de sa position pour nuire à la concurrence, ajoutant aux récentes critiques sur les pratiques concurrentielles d'une société qui a largement évité l'examen réglementaire récent visant les géants technologiques rivaux.

Selon le billet de Nicole Dezen, les nouvelles conditions de licence permettront aux entreprises clientes de Microsoft d'intégrer plus facilement les logiciels Microsoft dans une infrastructure non Microsoft et de faire évoluer le coût et la taille de leurs systèmes Microsoft ou de ceux de leurs clients sur leur propre matériel.


Toutefois, Microsoft tient à préciser une chose : son contrat de licence pour fournisseurs de services (SPLA) était destiné aux clients qui proposent un hébergement « à partir de leurs propres centres de données », et non à l'achat de licences Microsoft pour « héberger sur les centres de données d'autres personnes ». Pour « renforcer l'écosystème des hébergeurs. » Microsoft va supprimer la possibilité d'externaliser vers Alibaba, Amazon Web Services, Google, le cloud Azure de Microsoft, ou toute autre personne utilisant ces sociétés dans le cadre de son hébergement.

Voici précisément ce à quoi les hébergeurs et les clients peuvent s'attendre plus tard cette année :

Plus de flexibilité et d'options pour l'externalisation des logiciels : Microsoft introduira un nouvel avantage de virtualisation flexible pour les clients qui élargira considérablement leur choix en matière d'externalisation. Dans le cadre de cet avantage, les clients disposant de licences d'assurance logicielle ou d'abonnement pourront utiliser leurs propres logiciels sous licence pour créer et/ou installer des solutions et les exécuter sur n'importe quelle infrastructure d'externalisation « à l'exception d’Alibaba, Amazon Web Services, Google ».

Cela donne aux partenaires qui proposent l'externalisation de l'infrastructure la possibilité d'héberger les solutions des clients sur des configurations matérielles plus flexibles, et permet aux partenaires d'hébergement qui vendent de l'hébergement avec licence incluse (comme Windows Server dans le cadre de contrats de licence de fournisseur de services, ou SPLA) de permettre à leurs clients d'installer des produits sous licence du client, comme SQL Server, Microsoft 365 Apps, et plus, sur leurs solutions hébergées.

Introduction de nouvelles licences de noyau virtuel Windows Server : inclus dans l'avantage de la virtualisation flexible, Microsoft souhaite également proposer Windows Server dans un modèle de licence compatible avec l'externalisation de serveurs partagés. À cet effet, elle annonce l’introduction d’une option de licence pour Windows Server sur la base d'un noyau virtuel.

Aujourd'hui, Windows Server est concédé sous licence par cœur physique, ce qui signifie que les clients doivent avoir accès au matériel du serveur physique pour s'assurer qu'ils ont suffisamment de licences Windows Server pour couvrir tous les cœurs physiques de la machine. Avec l'option de licence par cœur virtuel, les clients peuvent choisir de concéder des licences Windows Server en fonction du nombre de cœurs virtuels qu'ils utilisent dans les machines virtuelles, ce qui facilite la concession de licences Windows Server en cas de virtualisation ou d'externalisation.

Selon Microsoft, ce changement aidera les fournisseurs de cloud à attirer les clients ayant des charges de travail Windows Server héritées en leur permettant de déplacer ces charges de travail des serveurs sur site vers le cloud.

Simplification de la manière dont les clients peuvent virtualiser Windows 10 ou Windows 11 avec Microsoft 365 : Tout utilisateur disposant d'une licence Microsoft 365 F3, Microsoft 365 E3 ou Microsoft 365 E5 pourra virtualiser Windows 10 ou Windows 11 sur ses propres serveurs ou sur ceux de ses sous-traitants (à l'exception des fournisseurs répertoriés), que le périphérique principal de l'utilisateur dispose ou non d'un système d'exploitation qualifiant, les utilisateurs doivent toujours disposer d'un périphérique principal équipé d'un système d'exploitation éligible pour exécuter Windows 10/Windows 11 Enterprise en local sur leurs PC (QOS), par exemple Windows 11 Pro et sans avoir besoin de licences supplémentaires.

Aujourd'hui, les utilisateurs de Microsoft 365 qui ne disposent pas d'un appareil principal avec un QOS doivent également acquérir une licence complémentaire VDA pour virtualiser Windows 10 ou Windows 11. Après le 1er octobre 2022, nous supprimons cette exigence pour les utilisateurs de Microsoft 365 F3, Microsoft 365 E3 et Microsoft 365 E5, simplifions nos règles de licence et offrons aux clients plus de choix et de flexibilité pour virtualiser Windows 10 ou Windows 11.

Windows VDA est un abonnement basé sur les appareils conçu pour aider les les organisations à obtenir des licences pour les périphériques qui ne sont pas éligibles pour Windows Client SA, tels que les clients légers et les PC appartenant aux entrepreneurs, afin que ces appareils puissent accéder à un bureau virtuel. Windows VDA est disponible pour 100 dollars/an/appareil par le biais de tous les principaux programmes Microsoft Volume Licensing (VL).

Les concurrents de Microsoft se sont exprimés

Amazon et Google se sont exprimés et ne pensent pas que Microsoft montre un nouveau visage, moins anticoncurrentiel. « Microsoft redouble maintenant les mêmes pratiques néfastes en mettant en œuvre encore plus de restrictions dans une tentative déloyale de limiter la concurrence à laquelle il est confronté - plutôt que d'écouter ses clients et de rétablir des licences de logiciels équitables dans le cloud pour tout le monde », a déclaré un porte-parole d'Amazon.

Marcus Jadotte, vice-président chargé des affaires gouvernementales et de la politique chez Google Cloud, a tweeté : « La promesse du cloud est une informatique flexible et élastique, sans contraintes contractuelles. Les clients doivent pouvoir passer librement d'une plateforme à l'autre et choisir la technologie qui leur convient le mieux, plutôt que celle qui convient le mieux à Microsoft. »


« Chez Google Cloud, nous sommes convaincus de l'importance de l'ouverture et nous continuons à gagner la confiance de nos clients en faisant valoir la sécurité, le coût et les avantages de l'utilisation de plusieurs fournisseurs de services cloud. Nous invitons tous les fournisseurs de services cloud à éviter de verrouiller leurs clients et à se faire concurrence sur les mérites de leurs technologies », poursuit-il.

Microsoft décrit ses changements de licence à venir comme étant « une réponse aux griefs de ses partenaires », sans mentionner les changements de licence qu'elle a effectués précédemment et qui ont suscité un examen antitrust de l'UE. Cette concurrence déloyale (selon la pensée réglementaire de la Commission européenne, du moins) a apparemment commencé avec les changements de licence d'externalisation que Microsoft a apportés en 2019.

Les modifications apportées aux conditions de licence de Microsoft en octobre 2019 ont augmenté le prix de l'exécution des services Microsoft sur une infrastructure « hyperscale » non Microsoft. Le fournisseur Azure de Microsoft était inclus dans la liste des prix plus élevés, mais les clients auraient reçu souvent un rabais distinct qui compensait une grande partie de l'augmentation.

En mai de cette année, Microsoft a promis d'atténuer les pratiques déloyales de l'Europe en matière de cloud computing. Les concessions représentent probablement la réponse de Microsoft aux plaintes des fournisseurs de services européens selon lesquelles il a été plus coûteux d'héberger Windows Server et SQL Server sur leurs infrastructures que sur l'infrastructure Microsoft Azure.

Microsoft apporte des changements au programme SPLA, à partir d'octobre 2022

Le SPLA est un contrat de licences Microsoft que l'hébergeur peut utiliser dès lors qu'il souhaite proposer un service en ligne payant, dans un environnement d'hébergement mutualisé Microsoft (Windows server, par exemple) ou pour fournir des applications hébergées Microsoft (Office, Exchange ou Lync par exemple). À sa création, le programme SPLA était destiné à permettre aux partenaires d'offrir des services hébergés à partir de leurs propres centres de données, et non aux fournisseurs de services gérés qui achètent par le biais du programme SPLA pour héberger sur les centres de données des autres.

Microsoft a annoncé qu’elle apporte des changements au programme SPLA, à partir d'octobre 2022. Afin de renforcer l'écosystème des hébergeurs en concentrant le programme sur les hébergeurs d'envergure et d'encourager les outsourcers et fournisseurs de centres de données traditionnels, Microsoft modifie les termes du programme SPLA dans le but de supprimer la possibilité d'externaliser les licences SPLA sur les centres de données des fournisseurs répertoriés.

Les outsourcers et fournisseurs de centres de données traditionnels bénéficieront de ce changement, qui contribuera à renforcer l'écosystème des partenaires d'hébergement. Tout partenaire SPLA affecté par ce changement a jusqu'au 30 septembre 2025 pour passer d'un fournisseur listé pour l'hébergement externalisé SPLA ou pour obtenir une licence directement du fournisseur listé en dehors de son SPLA.

Sources : Microsoft ( 1, 2)

Et vous ?

Que pensez-vous des nouvelles conditions Microsoft pour transférer les licences vers le cloud d'un partenaire ?

Google, Amazon seraient contrariés, quel est votre avis la dessus ? Simple frustration ou grognement logique ?

Trouvez-vous ces nouvelles mesures Microsoft à la hauteur de la demande présentée par des fournisseurs tels qu'OVH ?

Voir aussi :

Microsoft met la dernière main à ses plans pour remédier aux problèmes de licences déloyales dans l'UE, avec des nouvelles options pour transférer les licences vers le cloud d'un partenaire

Le géant américain de la technologie Microsoft fait face à une plainte antitrust déposée par trois rivaux européens, dont OVHcloud, concernant ses activités de cloud computing

Microsoft révise ses politiques en matière de licences logicielles et de cloud computing dans le contexte de l'examen des autorités européennes, et a la suite d'une plainte OVHcloud et Nextcloud

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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 01/09/2022 à 9:15
Bonjour,

Les révisions de Microsoft concernant le cloud computing excluent Google, Amazon et Alibaba, elles limiteraient la concurrence en découragent les clients de changer de fournisseur

Que pensez-vous des nouvelles conditions Microsoft pour transférer les licences vers le cloud d'un partenaire ?
Dans l'univers du PC, Microsoft essaye de tirer à son avantage la couverture. Ce qui n'est pas du gout de Google et Amazon

Google, Amazon seraient contrariés, quel est votre avis la dessus ?
Des jérémiades de façaces car Google & Amazon perdent des % de marchés ^^

Simple frustration ou grognement logique ?
Grognement logique ^-^

Trouvez-vous ces nouvelles mesures Microsoft à la hauteur de la demande présentée par des fournisseurs tels qu'OVH ?
Cela rend OVH juste encore plus dépendant . Vu "tout" doit passer par Microsoft maintenant (et un peu plus encore au file du temps ... )
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Avatar de gagaches
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 01/09/2022 à 9:49
Que pensez-vous des nouvelles conditions Microsoft pour transférer les licences vers le cloud d'un partenaire ?
Etonnant mais appréciable.
La facturation au core virtuel (au lieu de physique) est particulièrement bien venue.

L'explication reste claire vis-à-vis de leur stratégie de licence SPLA (bien expliqué dans l'article).
Après, la complexité des licences et contrat Microsoft gagnerait largement à être ultra-simplifié.

Google, Amazon seraient contrariés, quel est votre avis la dessus ? Simple frustration ou grognement logique ?
grognement logique de principe et de façade.
ça les défavorise légèrement par rapport aux clouds plus petits (bon, dans ces clouds plus petits, ya du Oracle/IBM/Orange/cie donc bon)

L'impact ici est uniquement d'aspect financier.
Si le client a des licences microsoft (windows server/cal) pour son on-premise, il peut aller dans un cloud partenaire privé sans surcoût, tant qu'il reste propriétaire de ses centres de données.

OVH dont le coeur de métier est de proposer du centre de donnée privé était impacté de la même façon que Google/Amazon.

Avant,
- le cloud (public comme privé) était considéré comme cloud public et demandait de racheter toutes les licences.
- sauf partiellement pour le cloud Azure (bénéfice interne Azure)

Maintenant
- cloud privé valable
- cloud Azure valable partiellement
- cloud public pas valable

Vous l'avez avec OVH (cloud privé).
Vous ne l'avez pas avec Google/Amazon/Alibaba (cloud public).

Et j'imagine bien que si OVH/cie peuvent tailler des parts de marché dans la croupe de Google, Microsoft n'en sera que plus ravi

Trouvez-vous ces nouvelles mesures Microsoft à la hauteur de la demande présentée par des fournisseurs tels qu'OVH ?
A la hauteur non. Mais un premier geste vers eux, oui, très certainement.

Clairement, aucune raison de donner encore des avantages financiers à Google/Amazon alors que je suis pratiquement sûr qu'ils n'auraient pas répercuté la baisse de prix sur les instances de leurs clients.

D'autant plus que certains termes de licences (notamment chez Amazon) sont très limites, notamment sur la gestion des serveurs/cal serveurs :
Un windows server chez aws force des licences CAL infinies sans surcoût.
Si vous avez besoin de monter un env Windows le moins couteux, c'est clairement chez eux.

Bref, ça n'est ni Google ni Amazon qui auraient fait ça.
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