
aux entreprises qui risquent de se faire éjecter par les fournisseurs traditionnels
Le réseau social conservateur Parler a annoncé vendredi avoir réalisé un financement de série B de 16 millions de dollars et acquis une société d'infrastructure de cloud privé pour devenir un acteur clé de l'infrastructure avec une empreinte américaine majeure. Parler a également annoncé qu'il profite de l'occasion pour se restructurer en créant une nouvelle société mère baptisée Parlement Technologies, dont le rôle est de fournir de nouveaux services d'infrastructure Internet aux entreprises qui, selon elle, risquent d'être évincées d'Internet. Parler a été éjecté d'Internet par les Big Tech l'année dernière en raison de ses fortes tendances libertaires.
Le réseau social Parler sera désormais géré par une nouvelle société mère, Parlement Technologies, qui a également annoncé un nouveau tour de table de 16 millions de dollars pour ce virage vers l'infrastructure. L'entreprise n'a pas indiqué qui a contribué à ce nouvel apport financier, mais elle avait déjà reçu des investissements importants de la part de Rebekah Mercer, une donatrice républicaine aux poches bien remplies. Le PDG de Parler, George Farmer, qui dirigera aussi la nouvelle société mère, a déclaré que Parlement Technologies "discute avec un large éventail d'entreprises conservatrices" qui pourraient utiliser ses nouveaux services cloud.
« Nous entrons dans une nouvelle ère en tant que Parlement Technologies, une ère qui va bien au-delà des limites d'une plateforme de médias sociaux de libre expression. Nous sommes convaincus que Parlement Technologies sera le moteur de l'avenir. Et l'avenir est inéluctable », a écrit Farmer dans un billet de blogue annonçant la restructuration. Grâce à ce nouveau financement de série B, la société a racheté Dynascale, une société californienne de services cloud qui affiche un chiffre d'affaires annuel de plus de 30 millions de dollars et un espace de centre de données d'environ 4 645 mètres carrés.
Parler, fondé en 2018, se présente comme un "média social impartial" et un lieu où les gens peuvent "parler librement et s'exprimer ouvertement sans craindre d'être "déplateformés" pour leurs opinions". Il se décrit comme une alternative sans censure aux plateformes de médias sociaux plus classiques comme Facebook et Twitter. Parler ressemble à un mélange de Twitter et d'Instagram, avec son flux principal, le nombre d'abonnés et les moyens de partager des posts et des liens. En raison de ses règles, la plateforme de médias sociaux est rapidement devenue la chambre d'écho des voix conservatrices, principalement aux États-Unis.
Parler est arrivé en tête des classements de l'App Store d'Apple début janvier 2021, après que Twitter et Facebook ont banni l'ex-président américain Donal Trump pour avoir incité à la violence au Capitole le 6 janvier 2021. Mais le succès réseau social a été de courte durée : Apple et Google ont retiré l'application de leurs magasins de logiciels respectifs après avoir établi un lien entre Parler et les violences du 6 janvier. Amazon a également retiré son hébergement Web, une triple conséquence qui a clairement eu un impact considérable sur l'entreprise, même après son retour dans les bonnes grâces des géants de la technologie.
Apple a réintégré Parler en avril 2021 après que l'application a promis de modérer du contenu supplémentaire sur iOS, la mettant ainsi en conformité avec les normes de la firme de Cupertino. Google n'a autorisé le retour de l'application sur le Play Store qu'au début de ce mois, indiquant que Parler avait ajusté l'application Android pour répondre aux exigences de modération "robuste" de l'entreprise. Cependant, la restructuration de Parler vise à éviter que cette situation se répète à l'avenir et à offrir des services de cloud computing "non annulables" aux autres applications de médias sociaux qui prônent une "liberté d'expression sans faille".
En effet, la guerre de Trump avec les entreprises technologiques de la Silicon Valley a favorisé l'entrée sur le marché de nouvelles plateformes favorables aux conservateurs, comme Gettr, lancé par Jason Miller, un allié de Trump, et l'application Truth Social de Trump lui-même. Trump a lancé Truth Social en février dernier, attirant ses partisans avec la promesse de messages non filtrés de type tweet appelés "truth". Trump reste banni à vie de Twitter, mais le nouveau propriétaire (Elon Musk) réticent du réseau social a déjà déclaré qu'il reviendrait sur cette décision, ouvrant ainsi la porte à un retour de Trump sur son ancienne plateforme de prédilection.
En attendant, l'acquisition de Dynascale place Parler en concurrence avec d'autres sociétés d'infrastructure en ligne comme RightForge qui prétendent fournir des services fiables pour des clients controversés comme la plateforme Truth Social de Trump. « L'acquisition aujourd'hui de la société d'infrastructure de cloud privé Dynascale et la formation d'une nouvelle société Parlement Technologies solidifient la démarche de Parler visant à offrir à toutes les entreprises un havre de paix face aux Big Tech », a déclaré Christina Cravens, une dirigeante de Parlement Technologies.
« Grâce à cela, elles peuvent mener leurs activités sans craindre d'être annulées. Parlement Technologies continuera à construire des plateformes où la liberté d'expression est protégée, notamment en intégrant des capacités cryptosociales à Parler et en recherchant d'autres technologies qui soutiennent les fonctions vitales de l'activité de nos clients », a-t-elle ajouté.
Source : Parler
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