
Et évoque des raisons liées à la culture d’entreprise
IBM a émis un ordre de retour au bureau pour son personnel américain, exigeant que les commerciaux et les employés de la section Cloud soient physiquement présents sur le site d'un client, dans un bureau principal ou dans un centre de vente au moins trois jours par semaine. L’entreprise évoque des raisons en lien avec la préservation de la culture d’entreprise et remet ainsi sur la table la question de la productivité des employés en télétravail et au bureau.
Pour les employés américains de la section Cloud, la date limite de retour est fixée au 1er juillet 2025, tandis que ceux qui doivent déménager ont jusqu'au 1er octobre 2025. Les équipes de vente numérique basées à Dallas seront transférées à Austin en 2026, ce qui coïncidera avec l'ouverture d'un nouveau bureau phare. IBM exploite actuellement cinq bureaux principaux dans les grandes villes américaines et huit centres de vente, avec la possibilité d'une nouvelle expansion. Ceux qui ne s'y plieront pas risquent de perdre leur emploi.
IBM has issued a sweeping return-to-office (RTO) mandate for its US workforce, requiring sales staff and cloud employees to be physically present at a client site, flagship office, or sales hub at least three days per week. Those who do not comply face the prospect of having to… pic.twitter.com/PcNe7p5cvv
— Tech News (@TechnicalNewsHQ) April 18, 2025
Des dirigeants d’entreprises le justifient par le fait que le présentiel au bureau permet de « travailler ensemble sur des problèmes » et donc d’améliorer la productivité des employés
Les dirigeants d’entreprises ordonnent les retours au bureau à temps plein afin de retrouver le « succès collectif » en sacrifiant le « confort individuel » qui résulte du travail à distance. Ces appels au retour laissent entendre que le travail « en équipe » au bureau permet l’atteinte de cimes de productivité que l’approche télétravail ne permet pas.
« Travailler ensemble sur un problème à l'aide d'un tableau blanc procure un réel sentiment de satisfaction », souligne-t-il après avoir indiqué que le télétravail a isolé ses employés. Sa sortie s’accorde avec celle de Marissa Meyer PDG de Yahoo en 2013 : « certaines des meilleures décisions et idées viennent de discussions de couloir et de cafétéria, en rencontrant de nouvelles personnes et dans des réunions d'équipe improvisées » avant d’ajouter que « la rapidité et la qualité sont souvent sacrifiées lorsque nous travaillons à la maison » et qu'avoir un Yahoo! uni « commence par être physiquement ensemble ». En 2017, IBM a mis en avant des arguments allant dans le même sens pour mettre fin au télétravail. Comme quoi, le présentiel serait un plus dans la stimulation de la productivité des employés.
IBM has implemented a new return-to-office (RTO) policy, requiring U.S. sales employees to work at least three days per week from a client site, flagship office, or designated sales hub. This follows a similar mandate for U.S. Cloud employees, who must report to strategic office… pic.twitter.com/cV9DedWkym
— Rich Tehrani (@rtehrani) April 18, 2025
Gitlab rapporte que le télétravail n’a pas d’impact négatif sur la productivité de ses employés
En effet, Gitlab fonctionne en télétravail depuis ses débuts en 2014. Lorsque la pandémie a frappé, ses employés disposaient déjà d'espaces adéquats à la maison où ils pouvaient travailler. Et comme beaucoup d’autres sociétés, GitLab s'appuie aussi sur des outils de communication virtuels tels que Slack et Zoom. Les employés utilisent simplement ces outils de manière très spécifique.
Les employés de la société suivent une politique consistant à choisir les bons émojis pour réagir aux messages de chat et à allouer un certain nombre de minutes pour clore les appels vidéo. De plus, son site affiche et met à jour régulièrement des instructions détaillées sur la manière d'intégrer les nouveaux employés, et un système de jumelage permet d'éviter que les nouveaux employés ne soient débordés. Cela dit, certains membres se réunissent toutefois de temps en temps.
« Nous nous réunissions de temps en temps avec des personnes qui se trouvent à proximité, et environ une fois tous les 9 à 10 mois avec toute l'entreprise », indique un responsable de l’entreprise. « Ces moments étaient très agréables pour apprendre à connaître d'autres côtés des gens, mais il faut reconnaître que nous avons déjà beaucoup travaillé sur ce point en passant des appels plus souvent avec Zoom, par exemple », ajoute-t-il. En outre, son PDG a rapporté que la productivité des employés a augmenté au cours de la pandémie.
« La productivité n'est pas liée à l'endroit où l'on travaille, mais à la manière dont on travaille. Les travailleurs à distance sont 35 % plus productifs que leurs homologues au bureau. Avec moins de distractions et des horaires flexibles, les résultats parlent d'eux-mêmes », déclare une internaute. C’est ce que confirme une récente étude de McKinsey qui suggère que la volonté d'améliorer la collaboration, la connectivité, l'innovation, le mentorat et le développement des compétences des employés peut être atteinte quel que soit le lieu de travail des employés.
Source : Etude McKinsey
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