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L'UE va lancer un "Cloud industriel" de 10 milliards d'euros pour rivaliser avec les États-Unis,
Et dynamiser le secteur du Cloud Computing

Le , par Stan Adkens

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La volonté de l’Union européenne de transformer son environnement numérique continue d’aller de l’avant. Le bloc a, cette fois, l'intention de dépenser jusqu'à 10 milliards d'euros au cours des sept prochaines années pour contribuer à la mise en place d'un secteur Cloud Computing développé au niveau national, qui pourrait rivaliser avec des entreprises étrangères telles qu'Amazon, Google et Alibaba. Dans le cadre de cette étape importante, vingt-cinq pays membres signataires conviennent de travailler ensemble au déploiement d'une infrastructure et de services de cloud résistants et compétitifs dans toute l'Europe.

Jeudi dernier, ces vingt-cinq pays de l'UE ont signé une déclaration commune dans laquelle ils s'engagent à fournir des fonds publics pour dynamiser le secteur du Cloud Computing et établir "l'Alliance européenne sur les données industrielles et le Cloud", un partenariat destiné à faciliter de tels projets. Les États membres reconnaissent la nécessité d'investir davantage, de renforcer les synergies entre les initiatives nationales et d'élaborer une stratégie coordonnée pour favoriser l'adoption du cloud dans les secteurs privé et public en Europe, selon un article publié sur le site Web de la Commission européenne, qui salue la volonté politique exprimée par ces États.


« Le Coud Computing permet l'innovation basée sur les données et les technologies émergentes, telles que le 5G/6G, l'intelligence artificielle et l'Internet des objets. Il permet aux entreprises et au secteur public européens d'exploiter et de stocker leurs données en toute sécurité, conformément aux règles et normes européennes. L'UE a maintenant une occasion unique d'exploiter le besoin d'un partage accru des données et d'un traitement décentralisé des données, plus proche de l'utilisateur », lit-on dans l’article.

Selon l’institution européenne, « Une approche commune de la mise en place de l'offre européenne de services Cloud renforcera la souveraineté numérique de l'Europe et augmentera la compétitivité des entreprises et de l'industrie européennes. Parallèlement, elle soutiendra la numérisation pour des administrations publiques efficaces, de meilleurs soins de santé et un environnement plus propre et plus durable ».

La nouvelle alliance, dont le financement sera assuré par des programmes européens existants et par des promesses de dons provenant de l'industrie et des capitales nationales, sera lancée d'ici la fin de l'année. Chypre et le Danemark ont été les seuls pays membres de l'UE à ne pas signer la déclaration pour des "raisons techniques", selon Politico.

La déclaration « est une pierre angulaire pour la mise en place d'une technologie européenne de Cloud, qui sera très performante », a déclaré Thierry Breton, commissaire chargé du marché intérieur, à la suite d'une réunion des ministres européens des Télécommunications organisée par le gouvernement allemand, qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'UE. « Contrairement aux préjugés, nous ne sommes pas en retard [sur le développement du Cloud]. Nous sommes les premiers à nous impliquer dans le Cloud industriel », a-t-il ajouté.

« Les gouvernements de l'UE et le secteur public doivent s'engager pleinement dans cette initiative en passant entièrement aux services de Cloud Computing », selon Lise Fuhr, directrice générale de l'ETNO, l'association représentant les principaux opérateurs de télécommunications européens, qui a applaudi cette décision.

L'Alliance du Cloud se définit comme un élément clé de la stratégie de la Commission européenne en matière de données, qui vise à créer un marché unique pour les données industrielles. Selon Politico, le commissaire Breton, en particulier, a fait pression pour que l'UE devienne un centre mondial de données et pour développer des capacités de traitement des données qui donneraient à l'Europe un avantage sur ses rivaux étrangers qui dominent actuellement le secteur du Cloud Computing.

Rendre l’Europe moins dépendante de la domination des technologies américaines

L’initiative s'inscrit également dans le cadre des efforts plus larges déployés par les responsables politiques européens pour rendre le continent moins dépendant des technologies étrangères. Actuellement, les entreprises technologiques américaines dominent le marché mondial du stockage dans le nuage.

Dans le même cadre du changement dans son environnement numérique, le bloc doit dévoiler d'ici décembre un ensemble de règles pour les plateformes, baptisées "Digital Services Act", ainsi que des lois contraignantes pour l'intelligence artificielle qui devraient être publiées au début de l'année prochaine.

Dans le cadre de ces règles, les législateurs européens envisagent d’aller jusqu’à forcer les entreprises ayant un pouvoir de goulot d'étranglement à partager des données avec de plus petits concurrents et/ou imposer des limites étroites sur la façon dont elles peuvent utiliser les données dans le but d'uniformiser les règles du jeu numériques.


La nouvelle alliance européenne pour le Cloud aura pour mandat d'élaborer des plans d'affaires, d'investissement et de mise en œuvre pour les technologies européennes de l'informatique dématérialisée dans les secteurs public et privé. Les signataires s'engagent également à créer des normes européennes communes et des normes politiques pour créer des services de Cloud Computing paneuropéens et aider les petites et moyennes entreprises, les startups et le secteur public à adopter Ces technologies.

« Afin d'atteindre la souveraineté numérique, nous devons commencer à aborder le traitement des données de la même manière que les grandes entreprises américaines et chinoises - les hyper-scalers – l'abordent », a déclaré le ministre allemand de l'Économie, Peter Altmaier. « C'est un domaine où nous sommes loin d'être égaux », a-t-il ajouté, selon Politico.

Dix milliards d'euros pour des infrastructures Cloud de la prochaine génération pour l'Europe

Dix milliards d'euros, c’est le montant que la Commission européenne prévoit d'investir pour développer les infrastructures de données et de Cloud Computing en Europe. L’organe exécutif de l'Union investirait dans son budget à long terme 2 milliards d'euros provenant de programmes tels que le programme "Europe numérique", "Connecting Europe Facility 2" et InvestEU. Le reste de l'argent proviendra à la fois de l'industrie et des pays membres. Les gouvernements nationaux pourront financer ces projets grâce au plan de relance de l'UE contre le coronavirus, qui a réservé 20 % aux projets numériques, selon Politico.

La déclaration commune sur le Cloud émet également des demandes aux entreprises non européennes du secteur du cloud. Les fournisseurs du Cloud Computing doivent « garantir les normes européennes en matière de sécurité, de protection des données, de protection des consommateurs, de portabilité des données et d'efficacité énergétique et contribuer à la souveraineté numérique européenne ». Les entreprises doivent offrir « l'assurance adéquate » que l'UE conservera le contrôle de ses données stratégiques et sensibles.

« Si tous les fournisseurs de Cloud sont les bienvenus dans la fédération européenne du Cloud, les capacités de Cloud qui en résultent ne doivent pas être soumises aux lois de juridictions étrangères », peut-on lire dans la déclaration, d’après Politico.

L'une des premières initiatives issues de la poussée du cloud européen est Gaia-X, un effort européen très médiatisé mené par l'Allemagne et la France pour mettre en place une plateforme européenne qui établit des normes communes pour la technologie du Cloud. Gaia-X a limité les droits de vote des entreprises du Cloud Computing non européennes, et celles-ci ne peuvent pas diriger l'association. Ce projet vise à faire en sorte que les données des entreprises et institutions européennes soient hébergées en Europe, à offrir la possibilité de changer facilement de prestataire et surtout d'échapper au "Cloud Act" américain.

Par ailleurs, d’autres idées évoquées dans Digital Service Act consistent à empêcher les géants de la technologie « de préinstaller exclusivement leurs propres applications ni exiger des développeurs de systèmes d'exploitation tiers ou des fabricants de matériel de préinstaller exclusivement la propre application des contrôleurs d'accès ».

Les pays membres signataires encouragent également l'adoption de centres de données et de services Cloud plus sûrs, interopérables et économes en énergie, en particulier pour les petites et moyennes entreprises, les startups et le secteur public. Le lobby technologique DigitalEurope a apporté son soutien au programme et a annoncé qu'il posait sa candidature pour devenir membre de Gaia-X.

« Les gouvernements et le secteur public de l'UE doivent s'engager pleinement dans l'initiative en se tournant vers les services Cloud. Nous demandons que les objectifs et les engagements de l'UE reflètent l'aspect "demande" de l'investissement dans le Cloud », a déclaré Lise Fuhr de l'ETNO.

Source : Commission européenne

Et vous ?

Que pensez-vous de cette initiative ?
Pensez-vous que cet investissement pourrait défaire le plus rapidement possible l’Europe de la dépendance des technologies américaines ?
Quelles propositions feriez-vous pour un "Cloud industriel" européen plus efficace ?

Voir aussi :

La France et l'Allemagne lancent Gaia-X, un projet de création d'un écosystème de cloud computing en Europe, qui vise à réduire la dépendance de l'Europe à l'égard des géants de la Silicon Valley
L'UE envisage d'obliger les grandes entreprises de la tech à partager des données avec la concurrence, et de leur interdire de pré-installer en exclu leurs propres apps au nom du Digital Service Act
Le Commissaire européen au Marché intérieur exclut toute interdiction de TikTok en Europe, même s'il comprend les inquiétudes de Donald Trump, notamment concernant les données
Privacy Shield : la Cour de justice de l'UE annule l'accord de transfert des données personnelles entre l'UE et les USA, une victoire pour les défenseurs des libertés

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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 19/10/2020 à 14:23
L'UE et ces super annonces, dans ce style, me font et feront toujours bien MDR !!!
Vouloir mettre en concurrence les offres d’Amazon, Google et autre, avec les mêmes technos.
C'est-à-dire, en provenance des technos US, comme le font Amazon, Google et autre, cela ne changeras rien, au fond de la situation, absolument rien !!!
Je n’ai pas de solutions à proposer, mais concernant toutes ces magistrales annonces de L'UE.
Pour moi, c‘est comme le disait :Rabelais .

Tirez le rideau, la farce est jouée !!!
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