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Cloud souverain : la surprenante volte-face de l'Etat français en faveur de son écosystème cloud,
Les Ministres ont annoncé la création d'un Comité Stratégique Sectoriel

Le , par Bruno

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À l’occasion de l’inauguration d’un nouveau Datacenter par OVHcloud, Thierry Breton, commissaire européen chargé du Marché intérieur, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances, de l'Industrie et de la Souveraineté numérique, et Jean Noël Barrot, directeur général du ministre du Numérique et des Télécommunications, se sont réuni à Strasbourg le lundi 12 septembre.

Ce fut l’occasion pour le gouvernement français de réaffirmer sa stratégie nationale pour le cloud confiance. Annoncée en mai 2021, cette stratégie aurait commencé à produire des résultats avec les cloud de confiance Bleu de Capgemini et Orange avec Microsoft, et S3NS de Thales avec Google, et un plan d’investissement de 1,8 milliard d’euros dans le cadre de France 2030, dont 667 millions d’euros de financement public. Dans ce cadre, une vingtaine de projets de développement sont déjà financés, pour un montant de 380 millions d’euros. Une stratégie que le gouvernement veut accélérer avec cinq nouvelles mesures.


Le gouvernement français a déclaré que les données les plus sensibles de l'État et des entreprises du pays pourraient être stockées dans le cloud en utilisant les technologies de Google et de Microsoft si elles sont concédées à des entreprises françaises. « Certaines des données les plus sensibles de l'État français et des entreprises peuvent être stockées en toute sécurité en utilisant la technologie cloud développée par Google et Microsoft, si elle est concédée à des entreprises françaises », avait déclaré le Gouvernement français.

Rappelons qu’à l’occasion de la conférence Criteo IA Labs qui s’était tenue à Paris le 3 octobre 2019, le ministre des Finances Bruno Le Maire avait annoncé que la France a engagé les sociétés Dassault Systemes et OVH pour élaborer des plans visant à briser la domination des entreprises américaines en matière de cloud computing. « Sur la base de ces résultats, nous voulons construire un cloud digne de confiance pour stocker les données les plus sensibles de nos entreprises », avait-il alors déclaré, ajoutant que le projet serait réalisé au niveau franco-allemand dans un premier temps et éventuellement au niveau européen.

En début de l'année, Capgemini et Orange ont annoncé leur intention de créer une nouvelle société d'informatique dématérialisée, baptisée Bleu, afin de répondre aux exigences strictes de souveraineté de l'État français et des infrastructures critiques et de revendre des services Microsoft.

En partenariat avec Microsoft, Bleu met à disposition de ses clients les solutions sécurisées cloud du géant Américain, en l'occurrence les suites de collaboration et de productivité Microsoft 365 ainsi que l'ensemble des services de la plateforme cloud Microsoft Azure. « Bleu fournira ses solutions aux Opérateurs d’Importance Vitale (OIV), aux Opérateurs de Services Essentiels (OSE), à l’État français, à la fonction publique, aux hôpitaux et aux collectivités territoriales requérant la mise en place d’un cloud de confiance adapté au degré de sensibilité de leurs données et à leur charge de travail », précise le communiqué produit à cet effet.

Microsoft a indiqué que c'était une bonne nouvelle pour la transformation numérique de la France « en toute indépendance ». « Voiture autonome, chaînes de production automatisées, robots pour les blocs opératoires : le cloud a investi tous les pans de notre économie et il est plus que jamais nécessaire d’assoir notre souveraineté technologique. En accompagnant la construction de nouveaux outils cloud au niveau français et européen, c’est toute l’industrie française que nous renforçons », explique Bruno Le Maire.

Cependant, il faut rester prudent. « Il faut éviter que les données des Français, surtout si elles sont sensibles, se trouvent par inadvertance aux États Unis, en Chine ou attaquées par des cybercriminels », a déclaré la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Le gouvernement compte s'appuyer sur ce label pour offrir de nouveaux services numériques. « Dès le 1er janvier 2022, grâce au cloud, nous aurons un système dématérialisé des permis de construire. Actuellement, c'est un dossier papier en 5 exemplaires. Ce ne sera plus qu'un seul dossier », a-t-elle ajouté.

Avec ce partenariat, Capgemini et Orange ont l’intention de créer une nouvelle société, baptisée « Bleu », qui fournira un « cloud de confiance ; » conçu pour répondre aux besoins de souveraineté de l’État français, des administrations publiques et des entreprises dotées d’infrastructures critiques soumises à des exigences particulières en termes de confidentialité, de sécurité et de résilience, telles que définies par l’État français. « Bleu vise à proposer à ses clients un nouveau cloud de confiance indépendant doté d’un riche catalogue de solutions numériques et les meilleurs outils collaboratifs. Ce partenariat contribuera à accélérer la transformation numérique de la France », indique le communiqué.

Le géant Français de la défense, Thales, et Google ont annoncé la création d'une nouvelle entreprise commune pour offrir un service de cloud souverain en France. « En adressant à la fois les aspects techniques et juridiques du label « cloud de confiance » du gouvernement français, cette approche illustre notre compréhension commune des enjeux et bénéfices du cloud pour les entreprises et institutions françaises, et la volonté de collaborer étroitement et concrètement, en France, pour créer des conditions favorables à l’innovation, de façon ouverte et autonome », a déclaré Samuel Bonamigo, Vice President EMEA South, pour Google Cloud.

Thales annonce une nouvelle collaboration avec Google Cloud qui accélérera la capacité des entreprises à migrer en toute sécurité des données sensibles entre des infrastructures informatiques à base de clouds publics, hybrides et privés. Ensemble, les deux sociétés offriront de nouvelles fonctionnalités permettant aux équipes de sécurité des entreprises de posséder et de contrôler leurs clés de chiffrement tout en contribuant à répondre aux exigences réglementaires accrues, le tout en supportant des environnements de travail de plus en plus répartis, a indiqué l’entreprise française sur son Site officiel.

« Innover et fournir de nouvelles capacités est essentiel pour la migration et la sécurité dans le cloud, surtout avec une telle accélération de la croissance dans ce domaine », avait déclaré Sunil Potti, vice-président et directeur général de Google Cloud Security. « Fidèles à notre mission, nous avons établi cette relation plus étroite avec Thales afin de mieux protéger les informations les plus sensibles de nos clients. Les entreprises de tous types et tailles sont confrontées à un environnement business extrêmement instable et dynamique où même les meilleures lignes de défense sont constamment mises à l'épreuve. Tout comme Thales, nous sommes conscients du panorama actuel et restons vigilants pour fournir à nos clients les solutions les plus avancées et capables de répondre aux besoins d'aujourd'hui et de demain en matière de cybersécurité. »

La nouvelle société offrira des services de cloud aux entreprises publiques et privées locales qui répondent aux exigences françaises de « cloud de confiance » définies par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).

« Grâce à cette collaboration unique avec Google Cloud, nous pourrons contribuer à alimenter la transformation numérique des organisations de toutes tailles et de tous secteurs qui souhaitent garder le contrôle et la souveraineté sur leurs données et celles de leurs clients. Ensemble, nous répondrons aux critères définis par le gouvernement pour un cloud de confiance, ainsi qu'aux objectifs environnementaux avec une approche durable pour l'infrastructure que nous construirons », a déclaré Marc Darmon, EVP, Responsable de la communications sécurisées et systèmes d'information chez Thales.

Rassemblé derrière OVHCloud, le gouvernement français a démontré son soutien massif et clair à la filière française du cloud. Les Ministres ont annoncé la création du Comité Stratégique Sectoriel (CSF) provisoirement présidé par Michelle Paulin, Directrice Générale d'OVHCloud. Si le gouvernement présente ces annonces comme une réaffirmation de la stratégie cloud nationale, et revendique donc une forme de cohérence depuis l’annonce de la stratégie cloud en mai 2021, en réalité ce n’est pas le cas.

Le virage stratégique annoncé par Bruno Le Maire et Jean-Noël Barrot est majeur et spectaculaire. En mai 2021, Bruno Le Maire et le secrétaire d’Etat au Numérique de l’époque, Cédric O, n’avaient pas de mot pour le secteur français du cloud, si ce n’est pour le dénigrer. Cédric O a même affirmé que l’offre des Gafam” les meilleurs services cloud » et assumé le discours selon lequel les Français ne sont pas « pas au niveau » et « ne proposent pas toutes les briques cloud indispensables à la transformation digitale des entreprises et de l’Etat ».

Dix-huit mois plus tard, son successeur, Jean-Noël Barrot, dit exactement le contraire. ” Les acteurs français du cloud et de la data maîtrisent toutes les briques technologiques indispensables pour proposer des solutions souveraines à tous les acteurs stratégiques “, il dit. Le nouveau ministre du Numérique appelle même l’État à « compter sur eux » verser « gagner la bataille de la souveraineté numérique face aux champions américains – Amazon, Microsoft, Google – dont il dresse un portrait peu flatteur. Selon lui, la force des Américains était d’offrir "solutions globale", répondant à tous les besoins des clients sur une seule plateforme, ce qui leur a permis d’obtenir un ” domination économique qui conduit à la dépendance technologique », avec son lot de « risques extraterritoriaux pour la sécurité de nos données ».

De son côté, le même Bruno Le Maire qui affirmait que les offres américaines peuvent être souveraines si elles sont vendues par des joint-ventures de droit français (Bleu pour Microsoft avec Orange et Capgemini, S3ns pour Google avec Thales), déclare : « Je suis opposé au principe d’extraterritorialité américaine. Je ne vois pas au nom de quoi ils pourraient saisir des données essentielles pour notre souveraineté et notre indépendance. Personne, même nos alliés, ne peut avoir le droit de saisir nos données ».

Cependant, de plus en plus d’experts juridiques préviennent que les offres Cloud de confiance avec les Gafam seront soumises à la loi FISA extraterritoriale et que les Américains pourraient également considérer qu’elles relèvent du Cloud Act, nécessitant de créer une véritable barrière juridique à la fois coûteuse et incertaine. que le label SecNumCloud est censé valider.

Le cloud act pour Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act est une loi américaine de 2018 clarifiant l’utilisation légale des données à l’étranger et permet aux autorités américaines de disposer des outils juridiques adéquats pour obliger les entreprises aux États-Unis de fournir les données stockées sur leurs serveurs, y compris ceux situés à l’étranger, en cas de mandat ou d’assignation en justice.

Les résultats d’une étude commandée à un cabinet d'avocats américain par le ministère néerlandais de la justice et de la sécurité sur le Cloud Act, indique que les entités de l'UE peuvent être soumises au cloud act, même si elles sont situées en dehors des États-Unis. Elle précise même que le Cloud Act s'applique aussi quand un fournisseur de cloud européen utilise du hardware ou un logiciel américain, ce qui est le principe même des futures offres de « Cloud de confiance » Bleu (les technologies de Microsoft proposées par Orange et Capgemini) et S3ns (celles de Google avec Thales).

Et vous ?

Quel est votre avis sur la question du « cloud de confiance » ?

Voir aussi :

France : Thales et Google créent une coentreprise française de cloud souverain, une offre conçue en France et pour la France

La France choisit Google et Microsoft pour la protection des données sensibles, Bruno Le Maire, Amélie de Montchalin et Cédric O ont présenté la stratégie nationale pour le cloud

Capgemini et Orange annoncent le projet de créer « Bleu », une société qui fournira un « Cloud de Confiance » en France

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Avatar de lougy
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 02/12/2022 à 15:53
Bonjour,
je pense qu'il est temps que l'europe se dote de ce genre de règlementation surtout par rapport aux différentes loi d'extrateritorialités mises en place pour espionner les pays aux états unis:

- patriot Acts
- cloud acts
- ECPA

Ces différentes lois permettent un accès par les services Américains aux données se trouvant sur des serveurs de sociétés Américaines localement ou dans des pays tiers. Ce n'est pas parceque vos données se trouvent sur un serveur Microsoft en Europe qu'elles sont protégées...

Les société de sécurité Américaines (NSA, FBI, CIA, etc.) ne respectent pas le RGPD et la suppression de données privées, tout comme les douanes Américaines.

L'espionnage étatique est aussi utilisé pour faire de l'espionnage industriel dans beaucoup de pays.

https://www.statuquopodcast.com/post...vient-une-arme
https://www.air-journal.fr/2022-09-2...s-5242857.html
https://perspective.usherbrooke.ca/b...deAnalyse=1573
https://www.techniques-ingenieur.fr/...curieux-61013/
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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 14/09/2022 à 16:29
Quelle bande de guignols...

En dix ans ils ont du changer de feuille de route 5 fois, dépenser des centaines de millions d'euros et on en est la... C'est à dire pas loin du point de départ...

Dix-huit mois plus tard, son successeur, Jean-Noël Barrot, dit exactement le contraire. ” Les acteurs français du cloud et de la data maîtrisent toutes les briques technologiques indispensables pour proposer des solutions souveraines à tous les acteurs stratégiques “, il dit. Le nouveau ministre du Numérique appelle même l’État à « compter sur eux » verser « gagner la bataille de la souveraineté numérique face aux champions américains – Amazon, Microsoft, Google – dont il dresse un portrait peu flatteur. Selon lui, la force des Américains était d’offrir "solutions globale", répondant à tous les besoins des clients sur une seule plateforme, ce qui leur a permis d’obtenir un ” domination économique qui conduit à la dépendance technologique », avec son lot de « risques extraterritoriaux pour la sécurité de nos données ».

De son côté, le même Bruno Le Maire qui affirmait que les offres américaines peuvent être souveraines si elles sont vendues par des joint-ventures de droit français (Bleu pour Microsoft avec Orange et Capgemini, S3ns pour Google avec Thales), déclare : « Je suis opposé au principe d’extraterritorialité américaine. Je ne vois pas au nom de quoi ils pourraient saisir des données essentielles pour notre souveraineté et notre indépendance. Personne, même nos alliés, ne peut avoir le droit de saisir nos données ».
Pourquoi ces corsaires du services publics, ces fossoyeurs de finance publique, retournent leurs vestes comme ça ??!!

Petit indice : Stanislas Guérini le ministre de la fonction publique est marié avec Marie-Luce Conrard. Elle travaille chez Google. Hasard me direz vous !! Celle-ci travaille à Google Cloud France en tant que «directrice de la stratégie et des opérations, à l’exclusion du secteur public» !!!! . Celui qui voudrait dépouiller les Français de leurs souveraineté numérique ne pourrait pas mieux s'y prendre. Ils ont quand même eu la présence d'esprit de rajouter "à l'exclusion du secteur public" dans son intitulé de poste

On a un autre ministre, JEAN-NOËL BARROT, lui à la transition numérique et souveraineté industrielle. Lui il n'a pas le droit de traiter avec UBER... , autre fleuron américain. Porque ? Sa soeur et chargé de communication pour le groupe en Europe !!! Le monde des affaires américaines et du gouvernement français est donc vraiment petit !!

Ce n'est pas pour déplaire à notre champion national de l'activité de corsaire des services publics, Macron, qui, pris la main dans le sac pour avoir intercéder en faveur du groupe américain UBER pour truster les taxis nationaux, se défend ainsi :
« Je l’assume à fond. […] J’ai fait venir des entreprises, j’ai aidé des entrepreneurs français, j’ai surtout aidé des jeunes, à qui on n’offrait pas d’emplois, qui venaient de quartiers difficiles », avait-il déclaré.
En plus il faut le remercier...

On parle de champions de l'évasion fiscale, tout ce qu'ils racontent sur ces entreprises est faux. Ils viennent, prennent l'argent sans payer de taxe, paient tout le monde au salaire minimum et basta ! En quoi cela aide la France ??!! En quoi le fait qu'UBER paye une misère ses chauffeurs auto entrepreneur et partent à l'étranger avec l'argent aide les jeunes ? Est ce que ce ne serait pas plutôt le contraire qui se produit ?!

Depuis le début de l'année ils se sont fait prendre la main dans le sac à répétition !! Voila la raison de leurs retournement de veste, jusqu'à ce qu'ils redisent le contraire. Comme les amendes records que la commission européenne inflige aux grandes boîtes qui s'évadent fiscalement et qui sont toujours revue à la baisse une fois que les mecs se sont bien gargarisés d'avoir rétablis la justice sociale alors que ce n'est que...

de la poudre de perlinpinpin
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Avatar de AndMax
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 16/09/2022 à 11:27
Mon avis sur le "cloud de confiance" ? Je n'ai pas confiance. Tous ces gens cités dans l'article ne font que mentir ou tordre la signification des mots. Comment peut-on parler de "souveraineté" lorsqu'on ne peut se passer de logiciels américains en guise de suite bureautique, et de routeurs chinois dont on ne connaît rien du firmware ? Comment peut-on parler de "toute indépendance" lorsqu'on dépend à 100% d'acteurs étrangers ? Et comment peut-on parler de "dématérialisé" lorsqu'il faut mettre en œuvre des milliers de matériels et d'équipements pour des réseaux, datacenters (bâtiments + serveurs) etc... ?

Le gouvernement français parle de "technologie cloud développée par Google et Microsoft": ignorent-ils que 99% des solutions cloud proposées par ces 2 acteurs sont basées sur des logiciels libres dont le développement a commencé bien avant qu'ils ne s'y intéressent ?

Bref, mon impression c'est qu'avec cette succession de gouvernements français et la CNIL, le pays semble être au même niveau que les pays du tiers monde en ce qui concerne la protection des données de citoyens et des entreprises du pays. Même s'il existe déjà une réglementation comme le RGDP, son application semble encore être de la pure science fiction. Quand on a des ministres qui installent TikTok sur leurs téléphones pro, il ne faut pas s'étonner de la situation désastreuse...
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Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 03/12/2022 à 0:26
Juste pour rire parce que le sujet est vraiment trop déphasé, mais si OVH Cloud avait postulé à l'appelle d'offre du pentagone, ils auraient eu une chance ?
Je ne croit pas.

Depuis quand des boites privés ou pays étranger se permettent de dicter la politique interne des Etats et de l'UE ?
Ils ont pas l'impression d'abuser de notre laxisme généralisé des fois .
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 03/11/2023 à 14:10
Citation Envoyé par bruno
dans un monde où la vie devient de plus en plus chère, où les taxes, les loyers et les difficultés financières augmentent, il y a de moins en moins de personnes qui peuvent et veulent construire et maintenir des projets Open Source.
Les dons sont en diminution, les gens en besoin de dons augmentent... logiquement une partie des dév. ira chercher d'autres sources de revenus ou fera pousser des tubercules au lieu de faire du FOSS.

Comment garantir la pérennité et la qualité des projets Open source face à la concurrence des logiciels commerciaux ?
En vrac :
  • L'état pourrait utiliser et soutenir les grand projets source au lieu de financer à tout prix microsoft (par ex à l'école) ; ça coûterait pas plus cher. OK, les icônes sont pas au même endroit, mais un tableur c'est un tableur... et de toutes façons pour ce que vont en faire les élèves.
  • Peut être que sur github ils pourraient mettre un coin pour les remerciements avec une intégrations des plateformes de dons. Parce que sur un projet typique, il y a surtout l'onglet "issues" ("alors, pour la feature x et la résolution du bug y, tu pourrais donner un calendrier ?".
  • Sur les gros projets, il y a pas d'autres solutions que de salarier des dév. Quant à l'argent... Peut être qu'il fallait dès le début faire des licences "gratuit pour les projets FOSS, payant pour les grands groupes et institutions."
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Avatar de laloune
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 16/09/2022 à 9:07
Le gouvernement compte s'appuyer sur ce label pour offrir de nouveaux services numériques. « Dès le 1er janvier 2022, grâce au cloud, nous aurons un système dématérialisé des permis de construire. Actuellement, c'est un dossier papier en 5 exemplaires. Ce ne sera plus qu'un seul dossier », a-t-elle ajouté.
ce n'était pas possible avant ? je veux dire, en quoi le Cloud permet monter un tel système dématérialisé plus facilement ? (ce n'est pas une question rhétorique hein, c'est une vraie question de néophyte )
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Avatar de ec
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 07/03/2023 à 11:25
Donc la seule logique à suivre, c'est comment les Européens peuvent améliorer la balance numérique avec les USA. Sur ce point je ne suis pas compétent.

Mais j'imagine que si les Européens développaient uns suite numérique véritablement capable de rivaliser avec Microsoft sur Linux par exemple, une partie du problème serait résolue. Mais pour l'instant le produit le plus abouti ne remplit pas complètement les cases quand on pousse les choses au fond. Il faudrait même inventer des produits plus performants sur certains points.
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Avatar de Steinvikel
Membre expert https://www.developpez.com
Le 10/09/2024 à 1:27
Quels sont, selon vous, les plus grands défis auxquels le mouvement FOSS est confronté face aux logiciels propriétaires ?
Ce n'est pas que les frontières deviennent floues, mais que les usages du libre changent.
Auparavant il y avait les entreprises qui vendaient des logiciels propeiétaires d'un côté, et les alternatives gratuites, voir libres, de l'autre.
Depuis, beaucoup d'entreprises ont compris l'intérêt de proposer de gratuit "éthique" pour pénétrer le marcher.
Aujourd'hui, les entreprises vendent toujours des logiciels propeiétaires, mais diffusent également des alternatives minimales gratuites et libres (les fameuses versions CE aka "Community Edition".
...à cela se rajoute 2 autres comportements :
1) les entreprises ne diffusant qu'une version, qui est libre, et change la licence pour une licence propriétaire une fois l'adoption de masse effectué
2) les projets communautaires qui, une fois bien évolués, se retrouvent vendu et "propriétarisé", à commencer par un changement de licence, puis un coût d'acquisition.

Un néophyte ne comprends plus rien sur les bien fait des logiciels libres, parce qu'il en voit partout, mais chacun mû par des objectifs et des mécanismes différents. Et c'est là que s'effritte le combat de libre contre le propriétaire ...il ne profite plus de visibilité, ni de clairevoyance ou de vraissemblance pour les néophytes, car pour ceux déjà sensibilisés, c'est une simple guerre de clocher.

Avez-vous déjà utilisé des logiciels FOSS ? Si oui, quelles ont été vos expériences positives et négatives ?
Oui, bureautique et multimedia pour commencer, puis utilitaires système et accessoires, puis virtualisation et autres solutions technique de prototypage, des OS, puis des outils de sécurité, puis des outils spécialisés pour des usages de niches... puis le cycle continue.
En multimédia, que ce soit pour du codec avec VLC ou HandBrake, ou d'autres outils pour d'autres objectifs ...il y avait déjà un fossé gigantesque en leur faveur entre eux et les logiciels historiques propriétaires ...ils ont su évoluer avec les formats et les usages (et les logiciels concurrents).
En bureautique, à l'époque les inconvéniants étaient le manque de fonctionnalités ou leur maturité, mais étaient occultés facilement pour le paramétrage de sa propre ergonomie, d'une possibilité de réglage plus profonde, l'interopérabilité des formats de fichiers à travers des standards ouverts (et pleinement documentés), la légèreté du programme en terme de ressources, la réactivité des patch de correction de bug et de sécurité !
Pour le reste, je dirais que moins c'est démocratisé, moins l'évolution est dynamique, et plus l'interface est austère, et en général, la couverture de fonctionnalités est partielle soit par manque de moyen humain, soit par manque d'argent, soit par manque d'expertise ...certaines problématiques demandent parfois de sacrées compétences ! ^^'

Pensez-vous que les logiciels propriétaires offrent des avantages que les logiciels FOSS ne peuvent pas égaler ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
oui, mais à condition d'être entièrement FOSS et non à 95% (je pense aux bibliothèques et SDK aussi), et suivant le besoin, d'être suffisament démocratisé pour atteindre une masse critique en comportement sociaux.

Comment le mouvement FOSS pourrait-il mieux promouvoir ses avantages auprès du grand public ?
Pour l'instant je ne vois pas quoi faire de plus que ce qui est déjà fait ...outre la vente lié et la pub.

Quels modèles de financement innovants pourraient être adoptés pour soutenir les projets FOSS à long terme ?
...que l'argent publique ne puisse être utilisé que pour financer du code publique ? ...pour commencer

Voyez-vous des opportunités de collaboration entre les entreprises de logiciels propriétaires et les projets FOSS ? Si oui, lesquelles ?
Oui, les entreprises cherchent des solutions adaptés, mais elles n'en trouve que rarement qui leur conviennent ...pourtant beaucoup d'entre elles pourraient payer pour subventionner les ajouts nécessaires ...mais c'est actuellement peu connu dans les moeurs et mal compris des décideurs (pour lesquels contribuer en communauté c'est perdre en concurrence).

Quels types de fonctionnalités ou d’améliorations aimeriez-vous voir dans les logiciels FOSS pour les rendre plus compétitifs par rapport aux logiciels propriétaires ?
j'aimerai voir une imprimante /scanner /webcam ...fonctionner sans pilote, n'ayant à gérer qu'une matrisse de pixels (points) ou une matrisse de vecteurs entre l'ordi' et le périph' ,communicant à travers un protocole/standard ouvert.
Ce qui fait le plus gros frein à toutes les solutions de fonctionnement en groupes, c'est la possibilité inexistante à travers le logiciel de pouvoir aider le créateur sur certains aspects (ex : correction textuelle d'interface, playback de production de bug, etc.) plutôt que de rejoindre une plateforme dédiée au développement.
PS : c'est également valable à énormément de sites d'actualité qui pourraient être pré-corrigés par leur lecteur plutôt que de pérenniser leur coquille sur internet. ^^'

Comment la communauté FOSS peut-elle attirer plus de développeurs et d’utilisateurs ?
Je ne sais pas, là.

Pensez-vous que la transparence et la sécurité des logiciels FOSS sont suffisantes pour convaincre les utilisateurs de passer des logiciels propriétaires aux logiciels FOSS ?
Oui, à condition de pouvoir la mesurer au mouns empiriquement ...la licence ne garantie que des libertés, pas la sécurité.

Quels exemples de succès du mouvement FOSS vous inspirent le plus et pourquoi ?
e/OS, qui apporte un OS de téléphone sans aucune dépendence de Google tout en gardant l'environnement pleinement compatible avec les appli Android.
VLC Media Player, qui à montré à la planète que le libre a un intérêt au-delà de son aspect philantropique, et a presque arrêté la guerre des codec payant (AOMedia s'aprète à l'arrêter).
LibreOffice dans le même esprit, car montrant aux décideurs que des changements d'axes majeurs ça peut ne pas plaire à tous le monde, à commencer par ses dèveloppeurs convaincus.
On peut citer Blender, Inkscape, Gimp, ClamAV (anti-virus)... pour les plus connus.
Mention spéciale pour OBS, Blender, Gimp, et Inkscape ...qui bien que non démocratisé dans les écoles, sont tout de mêmes utilisés par des pros comme outils principaux pour des films, des rendus sur des scène avec écrans géant et illusion d'optique, ou OBS que l'on trouve sur énormément de studio TV et de plateaux en direct !
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 05/11/2023 à 8:36
à partir du moment où l'argent provient d'une grande entreprise, je ne voit pas en quoi cela peut aller dans les intérêt du libre
Si les dons ne sont pas suffisant, Il faut bien payer les frais de fonctionnement. Et c'est légitime que des gros utilisateurs dont font partie les grandes entreprises, qui gagnent de l'argent en exploitant du libre, participent à son financement.

Bien sûr ça pose la question de l'indépendance, mais si les gens faisaient plus de dons, le libre pourrait se passer de l'argent des grandes entreprises.

De grosses entreprises mettent aussi des projets développés en interne en opensource.
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Avatar de raphchar
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 14/09/2022 à 15:30
Citation Envoyé par Bruno Voir le message

Le gouvernement compte s'appuyer sur ce label pour offrir de nouveaux services numériques. « Dès le 1er janvier 2022, grâce au cloud, nous aurons un système dématérialisé des permis de construire. Actuellement, c'est un dossier papier en 5 exemplaires. Ce ne sera plus qu'un seul dossier », a-t-elle ajouté.
Ça commence bien… donc dans quelques mois quelqu'un chouinera, « On a perdu les dossiers, on a détruit les sauvegardes papier, et il n'y a pas de sauvegarde numérique ».
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